L’homme est-il Divin?

Il est important que le lecteur de cet ouvrage [«Que la Lumière soit!»] connaisse ce qui a conduit l’auteur à sa conception et à sa réalisation. Se voyant confronté, lors de sa conception et sa réalisation des divers cours d’éthique et de Promotion Humaniste, à l’affirmation, étrangement fréquente, selon laquelle l’homme serait divin, il s’est senti obligé de faire comprendre en quoi cette pensée, tout en étant compréhensible, est une erreur.

Elle est compréhensible dans la mesure où l’on ressent au fond de soi-même la présence d’une réalité qui veut la noblesse, la dignité, l’engagement total au service d’un idéal de pureté, d’amour et de justice. Le désir de nommer et de définir cette réalité, haute et précieuse entre toutes, a conduit les uns et les autres au choix du mot le plus haut possible, soit le mot «divin».

Ce terme veut effectivement le respect conscient et absolu d’une essence qui est intouchable dans sa hauteur et qui encourage simultanément la fidélité envers ce qui fait la dignité de l’homme.

Néanmoins, il y a erreur! Non dans le comportement éthique susceptible d’émerger de cette croyance en la propre divinité, mais erreur dans le concept même attribué au mot «divin» et au Divin lui-même!

En effet, il faut se demander si l’affirmation «l’homme est divin» veut élever notre être à la hauteur de la Divinité ou, au contraire, et sournoisement, abaisser la Divinité au niveau de l’homme.

Ce niveau, à l’exception des rares cas d’une réelle «sainteté» de vie, est, malheureusement, très bas pour l’ensemble des humains. La masse et ses œuvres ne témoignent pas en faveur d’une essence divine de l’homme.

Le problème est, cependant, ailleurs! Si, d’une part, nos aspirations nobles veulent justifier l’emploi du terme «divin», la réalité cosmique qui nous environne nous oblige, d’autre part, à reconnaître, dans le mot «Divin», une dimension dépassant de loin celle de l’homme.

Qui donc, dans la conviction de sa «divinité», se sent la puissance créatrice dont serait sortie la Création de l’Univers avec ses Lois et sa Vie?

On répondra qu’il ne s’agit en nous que d’une «parcelle de divinité» ne participant qu’à la noblesse du Divin et non à sa puissance.

Mais si le Divin ne pouvait pas se diviser en parcelles autonomes sans que celles-ci perdent en même temps l’Essence Divine?

En prenant l’exemple, certes terre à terre, du centre énergétique d’un simple feu, nous constatons qu’il irradie autour de lui la chaleur bienfaisante et vivifiante, témoignant de la présence d’un foyer actif.

Mais la chaleur n’est pas le feu lui-même!

 En nous basant sur ce fait, ne serait-il pas plus conforme à la réalité de dire simplement que notre intériorité noble est une lointaine émanation de DIEU, ce qui justifie sa dignité, explique ses faiblesses et sauvegarde l’éminence du Divin?

L’auteur du présent ouvrage [«Que la Lumière soit!»] a cherché à répondre à cette question, ce qui ne lui a été possible qu’en examinant trois autres questions toutes aussi fondamentales qu’incontournables:

Qui est Dieu?

Qu’est-ce que la Création?

Qu’est-ce que l’homme?

Sa démarche s’est basée, d’abord, sur le respect de toute valeur, auquel il se sent profondément obligé! Elle s’est ensuite appuyée sur l’observation du monde, qui est notre vivant milieu d’existence! Elle s’est enfin inspirée de la vision de la Création révélée par Abdruschin dans son ouvrage Dans la Lumière de la Vérité!

La synthèse de ces données, confirmées par les récentes découvertes de la science qui affirment que le «Réel», l’Origine des énergies et des ordres, se trouvent au-delà et au-dessus de la matière, a permis à l’auteur d’esquisser la structure ainsi que l’histoire de ce Réel et d’en tirer la conclusion que:

Dieu Seul est DIVIN!

La Création est l’œuvre de Son irradiation énergétique. L’homme en émerge comme «esprit» et trouve son éminence dans la conscience de soi, dans la connaissance des lois universelles, dans la libre insertion dans leur ordre, enfin dans la participation à l’expansion du bonheur dans l’œuvre du Créateur!

L’étude attentive et ouverte de cet ouvrage garantit à ses lecteurs que la rectification et l’élargissement de leur pensée – et ce à quoi ils sont invités – ne peut qu’élever leur sens des valeurs et donc la noblesse de leur comportement.

Il est certain aussi que la paix des cœurs et la paix des peuples est à ce prix!

André Fischer

"Que la Lumière soit!"

"L'Impulsion du Graal"